Le cinéma et l’architecture

Dans l’article d’aujourd’hui, nous allons donner une perspective un peu différente sur l’architecture et les rénovations. L’industrie cinématographique a voulu refléter, à sa manière, le monde de la construction. En plus de rendre hommage aux grands bâtiments, elle a également inspiré de nouvelles façons de créer et de concevoir, souvent en imaginant les maisons du futur ou d’autres réalités. Ces éléments constructifs ont eu une grande importance pour créer l’ambiance des scénarios de films et sont devenus des icônes du monde architectural. Voyons quelques exemples.

Le New York de Woody Allen

Manhattan, Annie Hall, … Il y a tant de films de Woody Allen qui ont capturé New York au fil des décennies qu’il est difficile d’en choisir un seul. Dans les productions de ce réalisateur, la ville est bien plus qu’un simple décor ; elle fait partie intégrante des histoires qui s’y déroulent. Les bâtiments ne sont donc pas seulement des repères géographiques : ils inspirent aussi les émotions et les actions des protagonistes. Chaque pièce d’une maison reflète le style de vie du personnage ; sa décoration est directement liée à ce qui lui arrive, à ses rêves et ses désirs, à sa réalité la plus intime.

À chaque moment clé de Woody Allen, on peut voir son amour et sa haine pour cette ville, une métropole pleine d’opportunités, de solitude et d’émotions. C’est pourquoi il est préférable de découvrir toute sa filmographie pour voir l’évolution de la relation d’Allen avec New York. Heureusement, de nos jours, certaines plateformes de streaming proposent à leurs clients la plupart (voire la totalité) de ses films. Il n’est donc pas surprenant que la valorisation de ces entreprises audiovisuelles, comme on peut le constater sur des sites d’investissement (comme cette XTB France avis), soit de plus en plus populaire parmi les cinéphiles.

Créer une ville : Inception

Nous avons vu Christopher Nolan réaliser des films d’une originalité incroyable. Dans bien des cas, il met à l’épreuve notre capacité à comprendre et à apprécier ses idées. Peut-être que l’un des cas les plus emblématiques est Inception (2010). Pourquoi l’inclure dans cette liste ? Principalement parce que l’une des compétences les plus incroyables de ses protagonistes est la capacité de créer de nouvelles villes et bâtiments avec leur esprit. Et tout cela en quelques secondes. En particulier, Elliot Page incarne l’architecte qui conçoit ces nouveaux mondes avec une incroyable précision dans les détails.

Mais au-delà de cette capacité, les nouvelles constructions jouent un rôle important dans le film, car elles reflètent le monde intérieur des personnages ; la façon dont ils créent des bâtiments sans âme, comme de simples réceptacles artificiels. Certaines scènes mettent en valeur de véritables labyrinthes optiques et des constructions qui semblent impossibles et absurdes. Cela vaut la peine de s’y attarder lors d’un prochain visionnage.

Le futur et Blade Runner

Il est presque impossible de faire une liste de tous les films qui ont tenté d’imaginer à quoi ressemblera le futur. Mais il est indéniable que Blade Runner (1982) a été pionnier dans la création de cet avenir qui n’est pas encore arrivé, avec des villes tellement technologiquement avancées qu’elles étaient presque inhabitables. Un monde où les bâtiments étaient fonctionnels mais servaient surtout de vitrines pour une société consumériste, entourée de publicités électroniques.

Un regard sur un futur où l’humanité avait mis de côté l’environnement, et un rappel de pourquoi l’architecture doit être durable. Le film de Ridley Scott est passé à l’histoire pour de nombreuses raisons, mais il est indiscutable qu’il a laissé une empreinte inoubliable dans l’esprit des spectateurs en représentant une ville dans laquelle, finalement, personne ne voudrait vivre.

La modernité de Kubrick

Toutes les productions de science-fiction ne cherchent pas à refléter la ville du futur ; certaines veulent montrer une réalité alternative. Dans Orange Mécanique (1972), Stanley Kubrick se rapproche d’un type de société dont il souhaite également nous mettre en garde. Des villes trop impersonnelles, où la décoration ne peut être que de deux types : vulgaire ou extrêmement moderne. Une nouvelle façon d’aborder le minimalisme.

Le réalisateur a voulu doter ce film d’une esthétique unique, à travers les couleurs, le mobilier et l’habitabilité des bâtiments. Kubrick sera par ailleurs reconnu pour sa capacité à créer des atmosphères innovantes et inoubliables dans d’autres films, comme 2001 : L’Odyssée de l’Espace (1968) ou Shining (1980).

Absence totale d’architecture

Lars Von Trier est considéré par une partie du public comme un réalisateur très provocateur. Dogville (2003) en est un bon exemple. Ce n’est pas seulement un film brillant pour la façon dont il reflète les émotions primaires et la notion de moralité. Il était aussi très original en éliminant les murs et les plafonds des maisons (qui n’étaient que des lignes tracées au sol) pour que le spectateur puisse voir, à tout moment, la vie des habitants de ce village.

Ce film était un véritable défi pour les acteurs et le réalisateur. Mais il a également démontré l’importance des maisons et des pièces dans le cinéma et leurs scénarios. Bien que cette approche apportât des éléments visuels très intéressants, il est devenu évident que renoncer à d’autres éléments (constructifs) pouvait créer un vide important, qui ne pouvait être comblé que par le génie d’un réalisateur tel que Lars Von Trier.

Un peu d’humour

Pour conclure cette sélection, rien de mieux qu’un peu d’humour sur le cinéma et l’architecture. Plus exactement, sur le cinéma et les rénovations. Une baraque à tout casser (1986) a été un grand tournant pour l’acteur Tom Hanks, qui a conquis (aux côtés de Shelley Long) les spectateurs grâce à son interprétation amusante. Le film de Richard Benjamin est un enchaînement de situations drôles et farfelues. Mais il met aussi en avant l’enthousiasme que peut susciter chez une personne (ou un couple) le fait de commencer à vivre dans une nouvelle maison.

En réalité, si l’on se concentre uniquement sur les blagues du scénario et les mésaventures des protagonistes, on risque de ne pas remarquer que le sous-texte est bien plus lié à ce que représente un foyer pour les gens et à l’impact de ce type de changement sur leurs vies. Plus tôt, nous disions que l’architecture doit être durable et respectueuse de l’environnement ; mais nous ne devons pas oublier qu’elle doit aussi satisfaire les attentes et les rêves des citoyens.

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